Mandales (gifles), coups de poings et de machettes, coups et blessures graves ayant occasionné de graves dommages physiques sur certains étudiants qui se blessent mutuellement et à tout bout de champ... Autant d’hostilités qui font aujourd’hui fureur au sein de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) qui abrite également l’IUG et opposent d’un côté les étudiants au Directeur, de l’autre des étudiants entre eux-mêmes.
Les violences au sein des Universités n’en finissent plus avec leurs affres. Il y a quelques jours, un conflit a tourné au drame dans l’enceinte de l’Institut universitaire de gestion (IUG). Depuis quelques temps, un tel phénomène est devenu très récurrent au niveau de l’Enseignement supérieur.
Des pugilats entre étudiants
Le plus souvent, les motifs des altercations sont toujours cachés ou occultés et pour cause : ils sont généralement liés à des intérêts financiers égoïstes et des postes « juteux » à s’accaparer ou à conserver. Les étudiants de l’IUG sont repartis en groupes ayant chacun un chef : un « gorille » plus fort et généralement « adossé » à un magnat ou à un boss de l’administration. C’est dans ce désordre encouragé par le staff de l’Institut que tout est permis : gifles et coups de machette entre les étudiants ou entre le directeur et les étudiants. C’est ainsi qu’au cours d’une altercation, un étudiant fut violemment agressé par un membre du groupe de Hamadoun Traoré dit « Che », un groupe de barbares n’ayant rien de commun avec le vrai comportement estudiantin. En effet, c’est le vulgaire Sékou Coulibaly dit « Barthez » qui a porté la main sur l’étudiant Cheick Oumar Tidiani Ly qui fut grièvement blessé à la tête parce que quatre autres étudiants l’avaient maintenu par les bras pendant que les coups pleuvaient sur lui de tous les côtés. Le pauvre a du être aussitôt transporté à la Direction par des étudiants pour être ensuite rapidement expédié à l’hôpital par le secrétaire principal, M. Diabaté. Quand Cheick Oumar Tidiane Ly revint de l’hôpital après des soins appropriés, il posa au Directeur la question de savoir : pourquoi n’est-on plus en sécurité au sein de l’établissement ? Quelques instants plus tard, la victime porta plainte contre ses agresseurs à la Police, cette violente barbarie qu’il a subie lui a causé de sérieux dommages sur le visage.
Mais ce qui est paradoxal dans ces violences et autres agressions extrémistes au sein de l’espace scolaire, c’est leur récurrence et surtout leur impunité. En effet, depuis le dépôt de la plainte de l’étudiant agressé, rien n’a encore filtré concernant l’arrestation des agresseurs. Pire, le Directeur ne s’est pas expliqué et pour cause : il n’a jamais été interrogé au sujet de l’agression d’un étudiant dans son établissement ! Selon nos sources, beaucoup d’autres plaintes ont été déposées à la Police contre le même agresseur, toujours sans aucun résultat. C’est à croire que ces étudiants agresseurs sont solidement protégés par des « hauts d’en haut ». Mais que voulez-vous ? Lorsque nos espaces scolaires et universitaires se transforment en rings et arènes où les « gladiateurs » ne sont autres que les étudiants eux-mêmes, avec la complicité de l’administration scolaire, il y a de quoi désespérer de l’avenir de l’Ecole malienne
Abdoulaye Faman Coulibaly