Nouvelle rentrée scolaire, nouvelles grèves en vue

La rentrée 2011-2012 est effective depuis le 3 octobre dernier. Du moins, pour les élèves de l’enseignement fondamentale et secondaire. Et surtout sur fond de crise. 

 Si les périodes d’examen étaient les plus attendues par les enseignants pour faire aboutir leurs revendications. Cette année, c’est la  rentrée des classes qui est choisie, surtout par les enseignants affiliés au Syndicat National de l’Education de Base (SYNEB), pour donner de la voix.

Depuis le 3 octobre, ce syndicat observe une grève de 120 heures. Grève consécutive, selon eux, à la non satisfaction de certaines doléances dont la principale est l’intégration de tous les enseignants de la fonction publique des collectivités à la fonction publique de l’Etat.

Au cours de la conférence de presse qu’il a organisée, le secrétaire général du SYNEB, Amadou Coulibaly s’est longuement, appesanti sur les motifs de cette grève. A l’en croire, la fonction publique des collectivités est synonyme de « torture » pour les enseignants qui y travaillent. C’est pourquoi le SYNEB qui regroupe le plus gros lot d’enseignants dans les collectivités réclame un reclassement de ces militants dans la fonction publique. Pour Mr Coulibaly, le SYNEB va, désormais, se battre contre le recrutement des enseignants dans la fonction publique des collectivités.

Autres points de revendications des enseignants du fondamental : la relecture de la loi déterminant les conditions d’intégration des contractuels à la fonction publiques de l’Etat, le paiement immédiat des arriérés d’allocations familiales, l’arrêt des prélèvements sur les salaires au titre de l’AMO et le remboursement des sommes déjà prélevées, etc.

Rappelons qu’en 2010, suite aux préavis de grève déposés par le SYNEB, l’Etat avait accepté certaines de leurs doléances. Mais l’essentiel qui est, selon le secrétaire général, le reclassement des enseignants des collectivités dans la fonction publique de l’Etat, n’a pas été pris en compte. « C’est pourquoi nous nous sommes levés tôt cette année, afin que cette question soit définitivement tranchée », indique Mr Coulibaly. Avant de conclure : « Si les autorités trainent les pieds, nous allons imiter les enseignants du supérieur : aller en grève illimitée »

La grève du SYNEB n’est pas l’unique grève qui va marquer la rentrée 2011-2012. De bonnes sources, au niveau supérieur, des grèves se profilent à l’horizon. Mais la plus imminente semble être celle du comité syndical du SNESUP de l’IPR-IFRA de Katibougou. Ces professeurs entendent déposer un préavis de grèves de 72 heures dans les jours à venir. Si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Celles-ci concernent le payement des indemnités dues au prolongement des cours, l’année dernière.

Au regard de cette grève du SYNEB et celles annoncées, les Maliens s’inquiètent pour l’année scolaire 2011- 2012 qui s’annonce, déjà, difficile.

Abou Berthé