A peine entrés dans les amphis, que les étudiants en ressortent. Notamment, ceux de la faculté de droit et Sciences politiques, qui viennent de décréter une grève illimitée. A l’origine, la décision N°012 – USJPB – R/SG dont l’article 1er stipule que : « les étudiants en droit de la 1ère année du Centre d’Enseignement Supérieur de Bamako CESB (année universitaire 2010 – 2O11) et les étudiants redoublants de la 1ère année, de l’ex-faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) sont transférés dans la faculté de droit public de l’université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako ».
[caption id="attachment_51676" align="alignleft" width="300" caption="Mme Siby Ginette Belgarde , ministre de l'enseignement supérieur"]

[/caption]
Prise par le Recteur de l’Université, cette décision est loin de faire l’unanimité chez les étudiants. Pour Sékou Diallo, secrétaire général de l’AEEM (Association des Elèves et Etudiants du Mali) de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (USJPB), trop c’est trop. Car selon lui, le Recteur a outrepassé son pouvoir.
« Plus de 2 000 étudiants ne sont pas encore inscrits, pace qu’il a fait suspendre les inscriptions avant la date légalement fixée. La bancarisation des bourses, censée résoudre nos problèmes s’est avérée un casse-tête pour les étudiants. A ce jour, environ, 400 étudiants n’ont pas reçu un centime depuis deux ans. Ils font la navette entre Ecobank et le CENOU (Centre National des Œuvres universitaires) nous n’avons pas réagi à tout cela parce que ce qui nous intéresse de prime à bord ce sont les études. Cette fois- ci nous allons revendiquer nos droits ».
Cette décision du Recteur d’envoyer une partie des étudiants à la faculté de droit public est la goûte d’eau qui a fait déborder le vase. Cette mesure qui, selon le Recteur s’explique, par l’atteinte du quota des étudiants en droit privé, a laissé les étudiants perplexes. «
Comment peuvent-ils décider unilatéralement de notre avenir à notre place? Tout le monde n’aime pas le droit public. Vous imaginez le choc pour un étudiant qui, depuis tout petit planifie son avenir, et qui au dernier moment voit cet avenir tomber à l’eau » nous confie un étudiant.
Il urge de trouver des solutions afin d’éviter le scenario-catastrophe de l’année dernière.
Mamadou Togola