Ecole Malienne : Les prémices d’une année blanche planent

11 Peut 2019 - 23:00
11 Peut 2019 - 23:00
 10  2.3K
Ecole Malienne : Les prémices d’une année blanche planent
Front social : Les enseignants en grève depuis hier
Les différents syndicats des enseignants, en décidant de déposer à nouveau un préavis de grève de quatre semaines (22 mai-28 juin) et en boycottant la rencontre, du samedi dernier, avec le gouvernement, les parents d’élèves, les chefs coutumiers, la classe politique…, posent, d’ores et déjà, les prémices d’une année blanche. -Maliweb.net- Le Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a, sous la pression de la rue,  accepté la démission du gouvernement Soumeylou Boubèye Maïga, qui, aux yeux de beaucoup de Maliens, était incapable de répondre avec satisfaction aux revendications catégorielle des syndicats. Aussitôt, il a procédé à la nomination d’un nouveau premier ministre, Dr Boubou Cissé, qui, à son tour,  a formé un gouvernement de mission ou de large ouverture avec  38 membres au  terme ‘’d’un accord politique’’ signé entre le Chef de l’Etat et la  société civile,  les deux tendances politiques : l’opposition et la majorité.    L’une des missions assignées à ce gouvernement  de large ouverture  par le Président de la République est de ‘’ sauver l’année scolaire’’.  Mais des doutes planent déjà sur les capacités de ce gouvernement à trouver les mots magiques pour convaincre les enseignants à renoncer à leurs revendications pour une réouverture des classe une bonne fois pour toute. En effet,  la nouvelle équipe gouvernementale à peine installée, avec un nouveau Ministre de l‘éducation nationale et du Dialogue social, du travail et de la fonction publique,  s’est vue déposer sur sa table un nouveau préavis de grève de 27 jours à compter du 22 mai 2019 par les syndicats des enseignants.  Le Premier ministre, conscient de la mission assignée à  son gouvernement a convoqué, dans le communiqué du conseil des ministres,  la tenue d’une grande rencontre autour de la situation de l’école au Mali, qui était prévue, le samedi 11 mai  dernier,  au Centre international de conférences de Bamako (CICB). Cette rencontre qui devait réunir autour de la table  les syndicats d’enseignants, les parents d’élèves, l’AMSUNEN, l’AEEM, les chefs coutumiers et religieux et les partis politiques représentés à l’Assemblée Nationale, sous l’égide du médiateur de la République, Baba Hakib Haïdara, en présence des ministres chargés du dialogue social et de l’éducation, visait visiblement  à trouver une réponse définitive  à la crise qui sévit au sein de l’école malienne. Mais il a très vite tourné au vinaigre. Beaucoup de Maliens fondaient un grand espoir sur cette rencontre pour mettre un terme à la grève des enseignants. Ces derniers ont profité de l’impréparation de cette rencontre et du manque de vigilance du nouveau ministre de l’éducation, Dr Timoré Tiouleta pour boycotter les assises du samedi passé sur l’éducation. Motif, ils indiquent que c’est par voix de presse qu’ils ont appris la nouvelle.   « Les syndicats signataires de l’accord 15 octobre 2016 ont décidé de boycotter la rencontre du samedi pour la simple raison que l’approche du gouvernement  n’a pas été  bonne. C’est à la télé que nous avons appris la tenue de cette rencontre », a lancé un responsable des syndicats après une rencontre avec le Ministre de l’éducation. Cette conduite du syndicat des enseignants a été largement critiquée  par de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux qui estiment, pour la plupart,  que les enseignants ne donnent pas la chance au dialogue et semblent déjà cautionner une année scolaire blanche. « Si les enseignants boycottaient la rencontre de demain (samedi passé) ils tomberont dans le piège qu'aucun effort n'est faisable pour eux », a posté un internaute sur sa page Facebook à la veille de la rencontre. Nous sommes à cinquante jours de la fermeture des classes pour l’année scolaire 2018-2019. Et  si les négociations entre le gouvernement et les syndicats  venaient à échouer, cela  ouvrira la voie à une nouvelle grève de 27 jours avec pour conséquence une année sans études que le Mali connaîtra. D’ores et déjà, tous les ingrédients ou les prémices d’une année sans école sont réunis dans un pays où le système éducatif laisse à désirer depuis plusieurs années  tant au niveau des enseignants  que des élèves. Car la levée de leur mot de préavis de grève semblent conditionner à la satisfaction des points de revendications relatives  ‘’ à l’octroi  d’un prime de logement, la relecture du décret N 529/ P-RM du 21 juin 2013, l’allocation d’indemnités au personnel chargé des examens et des concours professionnels en ses articles 1,2 et 3 et l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat’’. Il revient au nouveau gouvernement de user de son génie  de négociateur et aux enseignants de faire des concessions pour sauver l’année scolaire. Pour cela, ils devraient donner le temps au gouvernement de renflouer les caisses de l’Etat afin de satisfaire leurs doléances. Lesquelles, si elles venaient à être satisfaites, coûteront au contribuable Malien 161milliards FCFA chaque année, selon l’hôtel des finances. Samba Sanogo/ Maliveb.net  

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0