[caption id="attachment_177802" align="alignleft" width="250"]

Boubacar Daou[/caption]
Depuis le 1er mars, au sortir de la cérémonie de paraphe de l’accord, entre le gouvernement malien et les groupes de la plateforme, tous les regards sont tournés vers Kidal, où la CMA retournée à la base, doit décider de parapher ou non le document. Mais, c’est toujours l’attente qui se prolonge, au point que certains observateurs ont pu penser qu’il ne s’agit que d’un jeu de dilatoire de la part du Mnla et ses alliés du Hcua, du Maa et de la Cpa, pour revenir à la case départ, c’est-à-dire la quête d’autonomie.
Dans un premier temps la Coordination, à la fin du cinquième round à Alger avait demandé 72 heures, pour aller expliquer l’esprit de l’accord à sa base à Kidal. De cette date la CMA joua la prolongation jusqu’au 10 mars, jour retenu pour cette concertation de Kidal. Puis le 11 mars, et ensuite le 12 mars, pour ensuite se rendre compte qu’il faut encore attendre pour que les populations s’autodéterminent.
Compte tenu des huit mois de pourparlers inter maliens, et des cinq rounds de négociation, nombreux sont les observateurs qui commencent à ne plus croire en la bonne foi des groupes de la CMA. Ils jouent purement au dilatoire, pensent ces observateurs.
Selon des sources locales, des populations seraient arrivées dans la ville en provenance des tribus et fractions de la région. Mais, les groupes de la Coordination des Mouvements et de l’Azawad (CMA) ont peine à dégager une position claire, sur l’accord issu des pourparlers inter maliens et paraphé à Alger le 1er mars 2015, par le gouvernement et les groupes de la plateforme d’Alger, appelés groupes pro-gouvernementaux.
La réunion tant attendue se fait encore désirer. Pour cause, « il y a beaucoup de tension, la rencontre ne peut pas se tenir, il faut attendre, cette journée est consacrée à faire les coulisses et essayer d’arrondir les angles », selon des sources locales.
Faut-il continuer de croire au propos de Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, membre de la Coordination des Mouvements de l’Azawad, qui a soutenu au studio Tamani ce mercredi, que « ceux qui sont à Kidal [les membres de la CMA ayant demandé quelques jours pour expliquer l’esprit de l’accord à leur base] sont en train de travailler, il faut garder espoir » ?
Un cadre de Kidal à Bamako, contacté hier jeudi par le Républicain, pense que « oui ». Selon lui, « ils font semblant d’écouter, alors que c’est eux-mêmes qui sont derrière ces agissements. Mais ils vont finir par signer. C’est quelque chose qui est ficelé, eux-mêmes, ils le savent ».
B . Daou