Filière pomme de terre : un budget annuel de 6 milliards FCFA pour importer la semence
Au Mali, la filière pomme de terre a un potentiel énorme au regard de la disponibilité des terres propices à la culture. Cependant, la désorganisation du secteur ne permet pas de relever efficacement les défis dont l’importation coûteuse de la semence. Réunis en assemblée générale, ce dimanche 12 septembre, les producteurs ont décidé d’ériger une Confédération des producteurs de pommes de terre à l’image de celle des cotonculteurs.
Le Mali produit annuellement 300 000 tonnes de pomme terre, pour un besoin de consommation nationale estimé à 500 000 tonnes. Cependant, la filière rencontre d’énormes difficultés. Pour remédier à cela, la Coordination nationale des organisations paysannes (CNOP) a organisé un atelier de diagnostic du secteur. « Pour promouvoir, il fallait organiser les producteurs de pomme de terre », a indiqué Faliry Bolly, secrétaire général de la CNOP, organisation dont le siège a abrité les travaux de l’assemblée générale. « Les défis sont énormes, ce sera à la confédération de les relever », a expliqué Bolly.
Au siège de la CNOP à Kalaban Coura, les délégués venus des fédérations de Sikasso, Koulikoro, Ségou, Mopti, Kayes… ont mis en place la nouvelle confédération des producteurs des pommes de terre. Certains délégués notamment ceux de Gao, zone de production de la pomme de terre par excellence, n’ont pu faire le déplacement sans doute à cause de l’insécurité.
La création de la confédération a pour but de réunir l’ensemble des producteurs de la pomme de terre du Mali. L’objectif final est la production d’un million de tonnes de pomme de terre au Mali d’ici 2025. « Cela passe par la redynamisation du secteur », a indiqué Dakaridia Diarra, vice-président de l’interprofession. « Le plus gros défi reste celui de la disponibilité de la semence », a-t-il révélé. Chaque année, quelque 6 milliards FCFA sont éjectés dans l’importation la semence au Mali.
Le problème de la semence est lié au manque de chambres froides. « Pour avoir des chambres froides, il faut de l’électricité », a expliqué Dakaridia Diarra. La nouvelle confédération va travailler à réduire la dépendance nationale en semence. Aussi, a conclu le vice-président de l’inter-profession, la pomme de terre doit être intégrée à la stratégie nationale de la sécurité alimentaire.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net
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