Affaire des engrais frelatés : Le Collectif pour la défense de la République invite IBK à démettre Bocary Treta de ses fonctions

Le collectif pour la défense de la République (CDR), a organisé une conférence de presse, le mercredi 10 juin dernier, au Carrefour des jeunes de Bamako. Elle était animée par son porte-parole, Mohamed Bathily alias Rasbath. L'objectif de cette rencontre était d'échanger avec les hommes de média sur les dernières évolutions de l'affaire dite des engrais frelatés.

13 Juine 2015 - 00:30
13 Juine 2015 - 00:30
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[caption id="attachment_722072" align="alignleft" width="336"]Grand portrait : C’est lui le (vrai) Patron de l’Administration malienne ! Bocari Tréta, ministre du développement rural[/caption] A l'entame de ses propos, le porte-parole du CDR, Mohamed Bathily, a expliqué à l'assistance les contours de l'affaire dite des engrais frelatés. Selon lui, après les analyses, plus de 40 000 tonnes d'engrais de mauvaise qualité ont été introduites sur le territoire malien depuis  novembre 2014. Avant de s'étendre sur la qualité et la composition de ces engrais. À ses dires, ces produits comportent, après des analyses poussées, un manque criard d'éléments chimiques. Il s'agit de l'azote, du potassium et du phosphore. L'utilisation de ces produits peut avoir des conséquences sur la production céréalière de la campagne en cours, sur la vie des espèces aquatiques, sur l'écosystème et sur la vie des êtres humains. Pour le conférencier, vu l'ampleur de la situation, son collectif est monté au créneau pour demander la démission et l'ouverture d'une enquête judiciaire  sur les personnalités citées dans l'introduction de ces engrais de mauvaise qualité sur le marché malien. En l'occurrence, l'actuel ministre du Développement rural, Bocary Tréta, le président de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture du Mali, Bakary Togola et le PDG de la CMDT, Kalifa Sanogo. Pour situer leur implication dans ce dossier, il dira que le ministre en sa qualité de structure d'État est chargé de veiller au contrôle des engrais livrés. Quant au second, le président de l'APCAM, Bakary Togola, son implication a été justifiée par le fait qu'il a conduit tout le processus d'appels d'offres jusqu'à l'octroi et la réception des engrais. En ce qui concerne le PDG de la CMDT, Kalifa Sanogo, son implication est située à partir du moment où il a fait distribuer par ses services sans avoir au préalable fait contrôler lesdits engrais par les techniciens de la structure. Pour expliquer les mauvaises conditions d'attribution de ces marchés, il dira que 39 entreprises ont été retenues dans le dossier d'appel d'offres. Et d'ajouter que, certaines se sont divisées en deux sociétés. D'autres en sociétés fictives créées de toutes pièces. Le conférencier dans son réquisitoire comme sanction pénale a invité le procureur général de la République à mettre sous mandat de dépôt les personnalités citées plus haut. Il a invité l'État du Mali à résilier purement et simplement les contrats au compte de la sanction civile. Comme sanction administrative, il préconise que les trois personnalités soient démises de leur fonction. Comme mesure urgente à prendre pour limiter les dégâts, il propose qu'une campagne médiatique soit lancée pour appeler tous les agriculteurs qui se sont approvisionnés avec la CMDT à arrêter l'usage de ces engrais. Le collectif donne un délai de 10 jours au président de la République pour démettre Bocary Tréta de ses fonctions. Passé ce délai, dit-il, le collectif se réserve le droit d'entreprendre toutes les actions légales pour obtenir gain de cause Boubacar PAITAO

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