3è rencontre médias-institutions financières : Conséquences et gestion de la crise passées au crible
Perte de 18 milliards de Cfa à expliquer La prise des villes du nord Mali par les bandits armés a occasionné beaucoup de dégâts sur une partie importante du tissu économique et social. Constat : plusieurs boutiques mises à sac des agences bancaires vandalisées ou détruites partiellement des objets de valeur et de sommes d’argent ont été aussi emportés. Cette situation a entrainé une forte dégradation du portefeuille des banques. Les impacts de l’état de guerre sur l’activité économique ont causé l’impossibilité de recouvrer des créances. D’autres difficultés concernent les retards du paiement des entreprises notamment la fermeture des agences du nord, les charges du personnel déplacé des zones de conflit ainsi que le coût des bâtiments équipements et matériels roulants. En somme, les pertes sont estimées à près de 18 milliards de nos francs. Les professionnels du domaine financier ont proposé des solutions. Ils comptent créer une stabilité du cadre macro-économique et d’un fonds d’indemnisation des victimes qui sera conçu et géré comme un outil de relance économique. L’Association des professionnels des banques et établissements financiers du Mali (APBEF) propose au gouvernement la mise en place d’une cellule de veille à laquelle participera des acteurs économiques publics et privés, des partenaires techniques et financiers du Mali. D’autre part, il ressort des débats que les Présidents directeurs généraux (PDG) des banques et établissements financiers ont très tôt réagi pour mieux jouer leur partition. Dès le 23 mars 2012, ils se sont regroupés en comité de crise au sein de l’APBEF. Depuis, ils procèdent régulièrement à l’examen de la situation sociopolitique et sécuritaire née des événements du 22 mars 2012. Parfois ils se réunissent trois fois par jour et tiennent des séances de travail soutenues avec les représentants de l’Etat et de la direction nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO). À noter que le système bancaire participe activement au développement des régions nord du Mali à travers le financement de projets et programmes initiés par l’Etat, les opérateurs économiques, les ONG et les bailleurs de fonds. Les différents appuis des banques à hauteur de 11, 8 milliards de nos francs portent notamment sur les crédits à court moyen et long terme. Il y a aussi le refinancement du Système financier décentralisé (SFD) et les crédits de consommation aux particuliers tels que les salariés et pensionnaires de la fonction publique des projets et ONG. Il convient de signaler que la présence des banques a contribué à la promotion et au développement de nombreux secteurs dans le nord comme le commerce, l’agriculture, l’artisanat, le transport, le tourisme ainsi que les petites et moyennes entreprises de transformation. Il faut retenir que cette rencontre à Sélingué témoigne de la volonté de l’Association des professionnels des banques et établissements financiers du Mali (APBEF) à renforcer son partenariat avec la presse conformément aux recommandations de la précédente tenue à Ségou le 3 juin 2011. Issa Santara
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