Non, les pilotes d’hélicos de combat (MI 24) aujourd’hui en action au nord-Mali ne sont pas des ukrainiens, des russes, encore moins des bulgares. Ils sont maliens et fiers de l’être. Et le plus célèbre d’entre eux est sans nul doute le capitaine d’aviation Malamine Sangaré à l’origine de nombreuses prouesses. Nous avions pu en avoir le cœur net.
[caption id="attachment_75499" align="alignleft" width="200" caption="Mala Sangaré"]

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On l’appelle capitaine Mala (à ne pas confondre avec le commandant Mamadou Malamine Konaré, fils de l’ancien chef d’Etat Alpha Oumar Konaré). Lui, s’appelle Malamine Sangaré, natif d’un vieux quartier de la capitale.
Dans l’impossibilité de le faire parler lui-même, nous avions pu glaner des succès à son actif à Aguelhock, Ansongo, Ménaka, Gao, dans la forêt de Wabaria, à Bassikouna à la frontière mauritanienne…
Malamine Sangaré est, à ne pas en douter, l’un des héros inconnus du Mali d’aujourd’hui. Diplômé du Centre d’Instruction des Equipages d’Hélico de Rabat 2004 - 2007 et de l’Ecole de l’Air du Maroc, il a, à plusieurs occasions, fait la fierté de ces camarades aussi bien au sol que dans les airs.
Et, le saviez-vous ? On l’a donné pour mort, son engin ayant été touché par un tir ennemi. La rumeur n’était pourtant pas loin de la réalité. L’Hélico a été en effet touché à Aguelhok par un missile ; ce qui n’empêcha cependant le pilote de le ramener à la base à Gao. On aurait du l’appeler capitaine-courage !
Loin de nous la propension d’encenser à tort quelque militaire que ce soit. Nous tenons à rendre hommage, à notre manière, à tous ces soldats qui ont refusé de tourner le dos à l’ennemi. Nous ne récompensons que le mérite.
B.Diarrassouba