Mali : la CEDEAO conditionne la levée des sanctions à la nomination d’un Premier ministre Civil

26 September 2020 - 20:38
26 September 2020 - 20:52
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Mali : la CEDEAO conditionne la levée des sanctions à la nomination d’un Premier ministre Civil
Malgré l’investiture du président de la transition, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) décide de maintenir les sanctions contre le pays. L’organisation sous-régionale exige la nomination d’un Premier ministre civil avant la levée de celles-ci. La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) maintient la pression sur les militaires du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP). Son médiateur sur la crise malienne, l’ancien président du Nigéria, Goodluck Ebélé Jonatham, a rappelé, lors d’une conférence de presse, l’urgence de la nomination d’un premier civil. Celui-ci, dit-il, sera chargé de conduire, sous l’autorité du Président de la Transition, les chantiers des différentes reformes du dialogue national inclusif et de préparer les prochaines élections présidentielles et législatives. Sans la nomination d’un Premier ministre civil, la CEDEAO décide de maintenir les sanctions sur le pays. Cela jusqu’à la satisfaction des ces doléances. Ce qui serait très dommageable pour le Mali. Ce d’autant que les sanctions imposées par l’organisation sous-régionale commence à peser sur l’économie malienne, qui bat déjà de l’aile depuis des années. Autre point de friction, la CEDEAO demande l’obtention de la version finale et officielle de la Charte de la Transition. Celle-ci doit prendre en compte les décisions issues des Sommets des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, notamment en ce qui concerne la dissolution du CNSP avant/après l’investiture du Président de la Transition ; Les responsabilités du Vice-président, chargé de la Sécurité et de la défense ; l’impossibilité pour le Vice-président de remplacer le Président de la transition ; la durée de la transition fixée à 18 mois à compter du 15 septembre 2020. Pour mémoire, la junte a fait écrire dans la Charte de la Transition que le vice-président de la Transition remplacera le président de la Transition en cas de l’incapacité de celui-ci. De plus l’attribution du vice-président constitue un autre point d’achoppement, puisque celui-ci est chargé de la défense, de la sécurité et de la refondation de l’Etat. Toute chose que la CEDEAO conteste. L’organisation sous-régionale veut que le vice-président ne s’occupe que de la sécurité et la défense et ne souhaite pas le voir remplacer le président en cas d’incapacité de celui-ci. Aux dernières nouvelles, les militaires ont donné le choix du Premier ministre au Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), le mouvement à la pointe de la contestation contre l’ancien régime. Celui-ci a décliné l’offre et a demandé à ceux (les membres du mouvement)  qui souhaitent occuper le poste  de déposer  leurs dossiers et que le comité stratégique se chargera de les acheminer.  Selon nos informations, quatre dossiers ont été envoyé à Kati, le siège de la junte. Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net

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