Confirmé au départ être du à l’ingérence personnelle de la rébellion au nord du Mali, une autre hypothèse, de la série noire du 22 mars, anime de nos jours la scène politique. Selon laquelle, le Général serait l’initiateur du renversement de son régime. Pour la simple raison : se sentir trahi par les siens.
Les dernières minutes d’un Président moralement affaibli.
A la date du 22 mars dernier, une mutinerie des militaires provenant de la garnison de Kati met fin au régime démocratique du Général Amadou Toumani Touré. Considéré comme
‘’un coup de force’’ nécessaire par le président des mutins, le Capitaine Amadou Aya Sanogo évoque les raisons par l’ingérence du régime sur place quant à la rébellion du nord du Mali. Un motif qui rimait d’ailleurs avec le motif de beaucoup de manifestations dans la capitale malienne(Bamako) dont la prééminente a été celle des femmes des militaires de la garnison de Kati.
Les raisons d’un jet du pouvoir dans la rue
Selon un politicien de la place, ce sont les collaborateurs du Général qui l’ont induit en erreur quant à sa gestion des affaires du pays. Notamment la rébellion dans le nord du Mali.
« Du moment où ils ont su qu’ils avaient emprunté le mauvais chemin, ils se sont éloigné des affaires et laisser ATT seul. »
Face à l’ampleur de cette rébellion qui allait être un impact sur l’organisation des élections présidentielles, qui n’était qu’à quelques semaines selon lui, ATT devait trouver une solution pour échapper au pire (le coup d’Etat) qui serait organisé par ses siens hypocrites et se serait forcément soldé par son assassinat. Une alternative tragique pour l’empêcher de faire des révélations en leur défaveur au cas où il serait jugé.
Le CNRDRE, un instrument pour barrer la route aux hypocrites ?
A l’opposé de cette première hypothèse ci-dessus évoquée au lendemain de la mutinerie, une seconde anime de nos jours la scène politique. Selon laquelle le Général serait l’initiateur principal de la chute de son régime.
Cette hypothèse serait la preuve de ce qui s’est passé dans la nuit du 20 mars dans les salons du palais présidentiel. Le Général Amadou Toumani Touré, selon nos informations, se serait entretenu avec des proches, qui lui restaient fidèles, sur comment saisir la convocation des militaires de la garnison de Kati, qui exigeaient sa présence en personne pour lever un coin de voile sur beaucoup de sujets sombres de la rébellion et répondre positivement à leur doléance :
« Mettre les forces de sécurité dans les conditions pour reconquérir les territoires du nord sous occupation des rebelles. » Ce qui était d’ailleurs une cause perdue.
C’est ainsi, l’équation qu’il fallait pour
‘’jeter le pouvoir dans la rue’’ fut d’envoyer le lendemain, son ministre de la Sécurité Intérieure Sadio Gassama, répondre à la convocation avec une feuille de route de soulèvement dans ses mains.
Boubacar Yalkoué