Depuis la chute de l’ancien régime, les médias publics fonctionnement selon une routine et un détachement préoccupant qui brouillent et biaisent le processus engagé, traitent de façon marginale les aspects majeurs de l’actualité manquant de refléter la gravité de la situation du pays et le sens de la responsabilité face au péril. Il est impérieux, selon l’entourage du Capitaine, de remédier à la carence de l’outil de communication officiel singulièrement de l’ORTM.
[caption id="attachment_66606" align="alignleft" width="250" caption="Bally Idrissa Sissoko, DG Ortm"]

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Face à cette situation, on a souvent entendu le Capitaine du navire Mali intervenir sur les antennes de Radio Kayira et de la chaîne panafricaine Africable. C’est pour pallier à cette situation, selon nos informations, que la junte veut prendre le taureau par les cornes dans ce qu’il convient d’appeler : « L’urgence dans les médias publics et la nécessité du contrôle ».
Avec le renversement du régime « incapable, incompétent et corrompu » du président Amadou Toumani Touré et l’invasion des régions du nord appuyées par de groupuscules obscures de mercenaires prétendument islamistes, l’histoire s’est répétée au Mali.
Depuis le soulèvement de l’armée, devenu coup d’Etat, le 22 mars 2012, a constaté la junte, les antennes nationales, après les temps d’arrêt observé, continuent leurs programmes sans aucun changement notoire. Pas d’initiatives, pas d’espace, ni le moindre canal pour expliquer, sensibiliser, …
Les émissions traditionnelles, dit-on, se diffusent de façon mécanique, comme à l’accoutumée, les faits traités sans grand intérêt. C’est bien pourtant ces médias qui se caractérisaient pat leur verve laudatrice du pouvoir déchu. Paradoxal !
La junte, à travers sa cellule de communication, rappelle que depuis l’occupation des grandes villes du nord par des assaillants soutenus apparemment par certaines puissances qui leur prêtent une respectabilité, les médias publics demeurent timorés dans leur devoir « d’informer » continuant plutôt leur programme ordinaire de détente, de distraction, de divertissement comme si de rien n’était. « Cette attitude désinvolte s’apparente au mépris, sème le doute et affecte le moral des troupes qu’ils soient en territoire occupé ou non ».
Pour la junte donc, un pays en guerre, et c’est le cas du Mali aujourd’hui, demande une autre gestion de son vecteur public à cimenter la Nation (il faut plutôt lire l’unité nationale). S’agit-il d’un cas de négligence, d’impéritie, de faute professionnelle de sabotage dans le dessein de nuire ? S’interroige t-elle. Aucune autorité ne devrait laisser longtemps pareille situation…
« Un tel laxisme est lourd de conséquence… » rappelle t-elle, qu’au lieu de compassion envers les populations vivant dans les zones annexées et victimes de toutes sortes d’agressions, une tête de fêtard, un goût pour l’ambiance, la relaxation, le jeu a pignon sur rue dans la capitale. Assez ! Et de conclure : « Assurément, il y a mieux à faire que de nous montrer des feuilletons brésiliens, des films d’effusion de sang, de barbarie… ».
La Rédaction