Mali: IBK semble opter (enfin) pour une armée plus combative
une armée plus combative
Le renouvellement de la hiérarchie militaire, suite aux attaques successives contre l’armée à Dioura et contre des civils à Ogossagou, semble apporter un changement sur le terrain. Des informations indiquent l’intensification des manœuvres aériennes et une présence plus accrue au sol. En tout cas, avec le nouveau commandement militaire, le Chef Suprême des armées envoie au moins deux messages.
- Maliweb.net - «Nommer appartient au domaine réservé du Souverain, décider de la bataille est le domaine réservé au Général. Un prince de caractère doit choisir l’homme qui convient, le revêtir de responsabilités et attendre les résultats».Le président Ibrahim Boubacar Keita semble adhérer à cette maxime du stratège militaire chinois Sun Tzu, auteur du livre d’anthologie «L’Art de la Guerre». Au Conseil des ministres extraordinaires du 24 mars dernier, le Chef suprême des Armées n’a pas seulement remplacé des hommes par des hommes, il a obéi à deux logiques, au moins.
On pourrait être tenté de croire que ces nominations sont guidées par une volonté de rajeunissement du commandement au niveau de l’armée. En réalité, le Général Abdoulaye Coulibaly, nouveau Chef d’Etat-major Général des Armées et le Général Kéba Sangaré, nouveau patron de l’armée de terre sont issus, soit de la même promotion, soit de promotion adjacente à celle de leurs prédécesseurs. Ainsi, leur nomination, au-delà d’apaiser l’opinion, montre la volonté du président IBK d’opter, enfin, pour des généraux de terrain.
Le Général Abdoulaye Coulibaly et le Général Kéba Sangaré ont déjà donné la preuve de leur efficacité dans cette guerre asymétrique où l’ennemi est à la fois partout et nulle part. Ancien Commandant de zone de la région militaire de Tombouctou, dans les moments difficiles de la récupération du Nord, le Colonel Kéba Sangaré, récemment promu Général de Brigade, a su être à la hauteur de la mission qui lui avait été confiée par sa hiérarchie. Quant au nouveau Chef d’Etat-major Général des Armées son parcours récent en dit long sur ses engagements pour le terrain: Commandant du Théâtre de l’Opération Maliba (2013-2014), Chef d’Etat-major de l’Opération Badenko (2012- 2013), Chef de Division du Centre Opérationnel Inter-armées.
Autre fait marquant dans la réorganisation du commandement militaire est celle de la promotion du Général de Brigade Souleymane BAMBA au poste du Chef d’Etat-major Général Adjoint des Armées. Ainsi, l’ancien Chef d'Etat-major de l'Armée de l'Air devient le patron, à la fois de l’Armée de terre et l’Armée de l’air. Par cette action, le Chef suprême des armées accorde, désormais, une importance capitale au vecteur aérien. Acquis à prix d’or, il est temps que les avions militaires, au-delà du transport des soldats et des politiques qui désirent réveillonner dans les casernes, soient enfin les yeux des troupes au sol.
«Si vous apprenez que, dans le camp des ennemis, il y a des festins continuels, qu’on y boit et qu’on y mange avec fracas, soyez-en bien aise ; c’est une preuve infaillible que leurs généraux n’ont point d’autorité», enseigne Sun Tzu. Prenez gardes chers généraux, car au-delà du Prince, les Maliens attendent des résultats sur le terrain.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net
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