[caption id="attachment_64013" align="alignleft" width="350" caption="Des soldats partisans du capitaine Amadou Haya Sanogo, el 1er mai 2012 à Bamako © AFP"]

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BAMAKO - La plupart des militaires maliens déployés au siège de la radio-télévision publique à Bamako depuis le putsch du 22 mars se sont retirés, a constaté vendredi un journaliste de l'AFP, alors que cette occupation était un symbole du pouvoir conservé par l'ex-junte.
BAMAKO - La plupart des militaires maliens déployés au siège de la radio-télévision publique à Bamako depuis le putsch du 22 mars se sont retirés, a constaté vendredi un journaliste de l'AFP, alors que cette occupation était un symbole du pouvoir conservé par l'ex-junte.
Les barrages et postes de contrôle militaires installés depuis le coup d'Etat sur les deux voies d'accès à l'Office de la radio-télévision malienne (ORTM), dans le centre-ville, ont été enlevés, de même que les deux blindés de l'armée qui surveillaient l'entrée, a-t-on constaté.
Seuls quelques militaires étaient encore présents dans l'enceinte du bâtiment, en plus des gardes habituels.
Les militaires sont partis de l'ORTM à plus de 70%. Il n'y a plus d'ambiance militaire. Le dispositif de sécurité est vraiment allégé, a déclaré à l'AFP une journaliste travaillant sur place.
Le dernier blindé a quitté les lieux à 16H00 (locales et GMT) hier (jeudi), a indiqué un agent de l'ORTM.
Le 21 mars, la prise de la radio-télévision avait été l'un des premiers actes des militaires mutins, qui le lendemain parvenaient à renverser le président Amadou Toumani Touré (ATT).
Les putschistes et leur chef, le capitaine Amadou Haya Sanogo, se sont officiellement retirés en vertu d'un accord conclu le 20 mai avec l'Afrique de l'Ouest, mais ils restent très présents face au président intérimaire Dioncounda Traoré et au gouvernement, en place pour une transition d'un an et dont l'un des défis majeurs est la reconquête du nord du pays occupé par des groupes armés.
Lors d'une réunion jeudi à Abidjan, des responsables de l'ONU, de l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont exigé que l'ex-junte soit immédiatement dissoute et se retire complètement de la gestion de la transition. Les putschistes n'ont pas réagi officiellement.
(©AFP / 08 juin 2012 19h06)