La Cedeao prise en otage par des apprentis sorciers: Et si les otages français étaient au Burkina !

Rien ne fait du Capitaine Blaise Compaoré un négociateur talentueux ou un médiateur sérieux, si ce n’est pas son inclination aux combines, aux crimes et à la mesquinerie. La CEDEAO n’est ni lente, ni molle, encore moins adversaire du Mali; seulement elle est prise en otage, à son corps défendant, par un Capitaine vieillissant qui cherche à faire figurer le Mali dans sa zone d’influence en Afrique de l’ouest.  [caption id="attachment_78487" align="alignleft" width="315"] Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso[/caption] Le Président Blaise en  perte de vitesse. Après avoir installé dans la douleur les Présidents Ouattara en Côte d’Ivoire et Condé au en Guinée, il ne lui restait que le Mali, le Niger et le Sénégal pour compléter le puzzle; ainsi la boucle sera bouclée. Mais il s’agit d’une ambition idiote, parce que le Mali est trop orgueilleuse, le Sénégal libre avec une démocratie ancrée, tandis que le Niger est déjà membre du club des pays producteurs de pétrole et d’uranium. Aucune chance ! Le festin des apprentis sorciers n’aura pas lieu, la marmite s’est renversée. La seule bonne et pertinente question à se poser est celle-ci: Pourquoi un Capitaine stratège et professionnel putschiste entreprendrait-il une entreprise incohérente, suicidaire et déjà vouée à l’échec? Parce que, malgré les apparences entretenues par ses penchants à la chasse traditionnelle et au fétichisme africain appris pourtant auprès de Maîtres maliens, le Capitaine s’est embourgeoisé, a vieilli et voudrait se la couler douce entre la Côte d’Ivoire, le Mali et la Guinée, après un règne tumultueux marqué par des crimes crapuleux de grands intellectuels, d’hommes de culture et d’éminents journalistes, des arrestations arbitraires et des exécutions sommaires. Voilà pourquoi vous êtes agacé, mon Capitaine, par la résistance farouche des maliens, incarnée par de jeunes officiers qui vous empêchent d’accomplir votre forfait. Et conscient de votre forfaiture, certain que vous êtes démasqué, alors vous êtes gagné par l’embarras. Les petits-fils de Soundjata ont arrêté votre main et si vous ne prenez garde, ils vous appliqueront les méthodes de vos partenaires et protégés terroristes obscurantistes, et vous la couperont. Un Etat malien, même intérimaire, n’a pas de leçon de démocratie et de pratique républicaine à recevoir d’un capitaine putschiste, traître et criminel. Relisez l’histoire du Mali pour des éclairages sociologiques et culturels, c’est votre histoire aussi mon Capitaine, au cas où vous l’ignoriez; vous y trouverez les raisons pour lesquelles vous avez eu tort de vous attaquer à la mère-patrie. Ainsi vous comprendrez pourquoi Maliba ne fera jamais partie de votre zone d’influence. C’est simplement impossible et irréaliste quoi que vous en pensiez. Alors détrompez-vous, mon Capitaine, votre longévité à la tête du Burkina Faso n’impressionne pas le brave peuple frère burkinabé, seulement il est intègre et patient et à la conviction que vous pouvez échapper à sa sanction, mais pas au jugement de la CPI. L’ère de l’impunité est révolue. Inutile de chercher très loin monsieur Hollande Vous l’aurez cherché Capitaine Compaoré !   Il n’ya rien de méritant ou de glorieux pour un Président d’une République à négocier la libération d’otages occidentaux qu’on a aidé à faire kidnapper. Bien sûr, cela peut aider à bénéficier de la reconnaissance de leurs parents et dirigeants pour services rendus, mais ne peut pas empêcher l’exercice à postériori de la justice internationale. De quelle respectabilité peut se prévaloir un Président de la République d’un pays membre de l’ONU qui fréquente des terroristes preneurs d’otages au point de discuter avec eux comme s’ils n’étaient pas de vulgaires criminels et négocier à leur nom et pour leur compte le bénéfice de rançons de centaines de millions d’euros qui serviront après à acheter des armes, de la logistique pour la perpétuation de cette économie du crime ? Les seules raisons qui fondent les relations avec les membres de ce groupe sont, soit l’appartenance à la même confession ou idéologie religieuse qui est le radicalisme islamique; que je sache le Capitaine Compaoré n’est pas adepte de l’Islam; Soit l’expression de liens familiaux ou ethniques; j’ai toutes les raisons de douter de l’arabité ou de l’appartenance du Capitaine à la communauté touareg Soit la participation au financement ou la facilitation de leurs activités criminelles; je serais heureux d’avoir son éclairage par rapport à ce dernier point. Vous entendre, mon Capitaine, confesser sur la chaîne de télévision ‘’France 24’’, je vous cite: «Les preuves de vie, c'est ce que nous recevons comme messages de la part de ces milieux….» fait froid au dos et témoigne de votre proximité avec ces criminels qu’une personne responsable, de surcroît Président de la République d’un Etat souverain, ne doit pas décemment se permettre. Mais le pire est que vous pourriez dire aussi que «les preuves de vie c’est ce que je décide comme message à donner par mes partenaires et protégés terroristes». Ainsi à travers une stratégie de la peur contre les otages et leurs familles, et un chantage masqué contre les dirigeants de l’Etat Français, vous vous rendez incontournable et entretenez vos capacités diaboliques d’influence, de dissuasion et de persuasion sur leurs décisions. On comprend alors aisément pourquoi la menace des terroristes d’exécuter les otages français, au moment où, curieuse coïncidence, vous êtes en visite d’«accommodement» en France, ne serait pas étrangère aux résultats que vous avez obtenus ou pas auprès du Président François Hollande qui doit siffler la fin de la récréation. Contrairement aux apparences, les lignes bougent malgré la complexité des enjeux. A suivre ! Aliou Badara Diarra