Niaganabougou dans le Mandé : Inauguration de la grande Mosquée

La cérémonie consacrée à l’événement était placée, ce vendredi après-midi, sous la présidence du ministre des Affaires religieuses et du Culte, M. Thierno Amadou Omar Hass DIALLO. Le sermon inaugural de la prière du vendredi a                été prononcé par l’imam Alfouseyni DIAKITE pour inviter les fidèles musulmans du Mandé en général et de Niaganabougou en particulier, dans la commune rurale de Bancoumana, à fréquenter assidument « la Maison de Dieu » que constitue justement la mosquée. « Certes, c’est le lieu de l’expression de la foi. Mais, la mosquée est aussi une dédicace pratique aux vertus cardinales de la société : vérité, droiture, justice, solidarité », a prêché M. DIAKITE, par opposition au marché considéré comme « le réceptacle des vices par excellence ». « C’est pourquoi, la mosquée est chérie et bénie par Dieu », a-t-il soutenu, avant d’insister sur la promotion d’un islam pacifique et tolérant dans le Mandé et partout au Mali. « Notre pays est une ville nation faite de brassages multiséculaires et multiformes où le vivre ensemble est une caractéristique fondamentale de la pratique sociale », a rappelé M. DIAKITE, mettant les Maliens en garde contre la  nouvelle forme de fondamentalisme religieux aux antipodes de l’islam authentique à nous légué par le prophète Mahomet (PSL) et nos anciens Ulémas. « Mieux, le cousinage à plaisanterie fonctionne comme une soupape sociale et permet la cohabitation pacifique et conviviale entre individus et divers groupes sociaux, par-delà les confessions et les appartenances ethniques ou tribales, comme s’ils étaient une vraie fratrie vivant ou ayant toujours vécu ensemble », a-t-il cité en guise d’illustration contre les démons de la division « au nom d’un islam djihadiste et prétendument rigoriste, mais qui n’en est pas un ». « Le vrai jihad est la guerre que l’on engage contre soi-même et la victoire subséquente que l’on est amené à emporte sur soi-même, c’est-à-dire ses propres vices et défauts qui empêchent de se rapprocher de Dieu », a professé le ministre Thierno Amadou Omar Hass DIALLO, exhortant les leaders religieux « à chérir la vérité dans les sentiers de Dieu, à promouvoir la fraternité et à cultiver l’esprit de pardon parmi les fidèles Maliens ». « Les leaders religieux doivent faire montre de droiture et de justice», a ajouté le ministre DIALLO, en encourageant l’éducation dans la famille, le quartier, la ville et le pays tout entier, sans oublier l’amour de la science et du savoir. « L’exemple du prophète Mahomet (PSL) doit être suivi et mis en exergue pour mettre le travail au cœur de nos activités et de nos préoccupations », a-t-il indiqué, tout en expliquant aux fidèles que la mosquée, au-delà de la foi, est également faite pour « la promotion de la paix et de la concorde ». Selon M. Lassana KONE, un membre de la commission d’organisation, la mosquée de Niaganabougou, qui a coûté environ 80 millions de FCFA, est entièrement financée sur fonds propre par les habitants de ladite localité, en précisant que sa construction a duré 22 ans. Source : CCOM/MARC